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Là où sifflent les roches 

2024 - 24min - 4K

PRÉSENTATION

 

 

Depuis plusieurs siècles, on a souvent incarné la montagne en l’associant à un homme, ou un animal, une bête, on lui a prêté un vocabulaire en conséquence pour le décrire, (crête, épaule, col, tête…).

« Là où sifflent les roches » est un court essai documentaire sur la vie des roches, des massifs, 

 

Dans la Rome ancienne on distinguait trois types de lieux : l’ager romanus, l’espace de la ville, l’ager peregrinus l’espace parcouru pour s’éloigner ou rejoindre une ville, et l’ager incertus, l’espace incertain, celui qui n’est pas bâti, pas cultivé, pas parcouru. C’est dans cette incertitude que l’on prête des récits, que l’on imagine le plus souvent des êtres fantastiques et que l’on forme les contes pour se rassurer face à l’inconnu. Les massifs alpins font parties de l’ager incertitus. Ils sont le seuil entre le réel et le fantastique.

 

Aujourd’hui les contes et légendes ont presque disparus dans notre quotidien. Les milieux montagneux sont étudiés et calculés scientifiquement sous tous les angles, que cela soit les masses d’eau des glaciers, les surfaces de différents types de roches, les mesures de toutes les surfaces, hauteurs, versants ou falaises. Tout est quantifié. Face à cet amas d’informations on a le sentiment de maitriser la montagne. Cependant l’inconnue persiste encore et se renforce avec le réchauffement climatique provoquant des éboulements, des fontes des glaciers qui ne préviennent pas.  Cette imprévisibilité reste la dernière part fantastique des massifs alpins, la part d’inconnu que seul l’imaginaire peut étudier.

Certains professionnels de la montagne et des habitants des vallées évoquent les massifs alpins toujours sous un angle anthropomorphique, et ou animaliste… les roches ont une vie et une mort.

Trois voix racontent à tour de rôle, différentes perceptions qu’on a et qu’on avait des massifs alpins. Une ethnologue relate les regards fantastiques existants avant la conquête des cimes il y a plus de 200 ans, Un anthropologue nous parle de sa recherche sur une forme d’animisme dans les alpes aujourd’hui. Enfin un géologue ingénieur nous raconte les procédés d’enregistrement des mouvements rocheux. Les trois voix se répondent indirectement et questionnent sur la montagne comme forme vivante.

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